Chrysalide

Ma brune

Œil de velour qui coule en mon cœur, si doux,

Où rugissant quand émerge en toi le courroux;

Il capte en moi l'émergence de joie et de peine;

Quand glace en mes veines la froideur souveraine.

Je languis chaque nuit sous ce regard de braise

Jusqu'au matin ou mes ardeurs se taisent,

Laissant mon âme s'adonner au sommeil

Que la douceur de ton sourire émerveille.

Ta bouche sensuelle et parfumée

Me rappelle les pétales de rosées

Dont le parfum capiteux s'exhale

Inondant mes matins embrumés et pales.

Quand je n'arrive plus à te séduire

Dans une moue je la vois se durcir

Alors je n'ai plus qu'à me taire

Pour pouvoir continuer à te plaire.

Sous la candeur de tes yeux malins

Se cache ton petit nez aquilin;

Humant délicatement mon parfum

Quand tu veux me faire des câlins,

Mais si en un soubresaut il se plisse

C'est qu'une odeur inconnue s'immisce,

Et je n'ai plus qu’à te rassurer

Pour que tu continues à m'aimer.

Tes oreilles, opales de lune,

Ou coulent tes cheveux de brune,

Saisissent le bruissement d'ailes

Que propagent les hirondelles;

Si un son trop fort les blesse

Je te fais la douce promesse

De te protéger des courroux

En te disant des mots doux.

Tes cheveux longs de jade

Tombant sur tes hanches nomades;

Me saisissent par leur mouvement

Parure de ton ventre ondulant.

Si en crinière ils se transforment

C'est que tu n'es pas en forme,

Alors je les lisse entre mes doigts

Car jamais je nme lasse de toi.